Avec L’Autre Art Contemporain, Benjamin Olivennes se propose de faire « l’éloge de l’art véritable d’aujourd’hui ». Il semblerait en effet que l’Art contemporain ne se résume pas aux extravagantes inepties exposées dans les musées d’Art moderne et subventionnées par l’Etat.
A l’argument habituel des défenseurs de l’Art contemporain qui soulignent qu’on n’entre pas dans une œuvre comme dans un moulin, et qu’une certaine culture artistique est nécessaire pour comprendre ce que l’on voit, l’auteur répond que, « Bien sûr, certains demandent une éducation pour être pleinement goûtés. Mais cette éducation ne consiste pas à se dénaturer, à se forcer à trouver beau ce qui est évidemment sans intérêt. »
Le mot est lâché : inintéressant ; c’est là tout le problème de l’Art contemporain, quand ce n’est pas carrément d’une pure stupidité. Entre le Vagin de la Reine d’Anish Kapoor dans les jardins du palais de Versailles, et le Plug anal de McCarthy place Vendôme, on est en droit de se demander ce que certains peuvent bien trouver d’artistique dans des installations qui reflètent la médiocrité pornographique contemporaine, quand ce n’est pas tout simplement l’absence de savoir-faire artisanal. Triste époque pour les goûts subtils et mystérieux !
Le fric, c'est chic !
Or, l’Art contemporain rapporte de l’argent. L’Art contemporain joue le rôle d’un placement d’épargne avec un taux qui peut augmenter selon l’intérêt médiatique que suscite un artiste. Autant dire que plus on parle, plus son acheteur voit les bénéfices croître. Alors, qu’importe l’œuvre ! Qu’importe ce qu’elle représente : plus c’est choquant, plus ça fait monter sa cote. Et vous voyez Monsieur Dupond regarder une œuvre avec admiration simplement parce qu’elle vaut un million de dollars en salle des ventes. Alors que, comme l’écrit Benjamin Olivennes, « (Les grands anciens) n’étaient pas aimés parce qu’ils étaient chers, ils étaient chers parce qu’ils étaient aimés. »
Des concepts, des idées...
Benjamin Olivennes effectue ainsi ce travail salvateur de nous ramener à un art qui évoque quelque chose à l’humanité, et éventuellement en lequel le spectateur peut y trouver une transcendance. « Nous aimons les idées, et parfois un peu trop. »
Ainsi, L’Autre Art Contemporain fait un pas de côté qui nous redonne espoir en l’art et en l’humanité. Et quand Benjamin Olivennes écrit :« Une autre histoire de l’art ? Ce serait une histoire écrite par les artistes eux-mêmes et non par les critiques et les philosophes de l’histoire. », nous ne pouvons qu’acquiescer car c’est justement ce que nous nous proposons de faire ici même, sur Art & Culture.